Ecole au Sénégal – 4ème partie Nous avons décidé de rester plus longtemps sur l’ île pour pouvoir tout planifier et chercher à savoir comment se passait l’école secondaire au Sénégal. Avait-on commencé à enseigner les cours, quels étaient les plans succincts et quel rôle allait jouer le gouvernement, en bref : la recherche. Monsieur Bassin, le directeur de l’ école primaire a pu nous donné une réponse à ces questions, mais il préférait nous présenter au “principal’’ du Collège d’Enseignement Moyen (CEM) de l’ île de Mar. Lui, pourrait répondre à toutes nos questions et nous renseigner davantage. Hop ! sur la calèche du voisin, direction Mar Soulou, où vivait Monsieur Amadou Barry, et là où on avait commencé à enseigner les 2 classes de 6ème et la classe de 5ème. C’est avec un grand enthousiasme et beaucoup de connaissances, que Monsieur Barry a répondu à toutes nos questions. Le collège d’enseignement Moyen est en fait une sorte d’école intermédiaire à 4 niveaux. Après le collège, il faut faire 3 années de lycée avant de pouvoir accéder à des études universitaires. Les matières enseignées sont l’Anglais, le Français, les Mathématiques et STV (Science de la terre et de la vie), comprenant la géographie, l’histoire, les sciences naturelles, les sciences physiques et la biologie.
Le gouvernement a donné son accord pour ouvrir un CEM sur l’île, des professeurs ont été nommés et une parcelle a été réservée pour y construire l’école sans oublier… une boîte de cahiers et de stylos a été offerte. Néanmoins, le principal, les professeurs et la population n’ont pas été découragés pour si peu, ils ont décidé de commencer à enseigner les cours à proprement dit. Une vieille remise, dont le toit était abîmé, servirait de salle de classe en attendant la saison des pluies. Il y avait également une vieille maison abandonnée qui a plus ou moins été squattée pour y enseigner. L’année scolaire dernière, on y a enseigné la première année de 6ème, et cette année, la classe de 5ème. Au Sénégal on suit le même système scolaire qu’en France, donc il y avait 2 niveaux de classe et après la saison des pluies, en octobre, les élèves devront pouvoir suivre les cours de 4ème. Cette initiative a mobilisé beaucoup d’intéressés parmi la population comme a été constaté cette semaine-là. Déjà, lors de notre première visite, le président des parents d’élèves, Monsieur Issa Thiam était impliqué dans cette initiative. Cette école est prévue pour accueillir les élèves des 3 villages environnants, de l’île de Mar : Mar Lodj, Mar Soulou et Mar Fafako qui comptent à peu près une population totale de 5.000 habitants. Cette après-midi là, nous avons discuté des possibilités de devenir l’éventuel partenaire dans leur objectif de construire une véritable école. Nous avons été enchanté que Mr Barry nous le propose directement, en effet, il est toujours délicat de bien définir son rôle lorsqu’il est question d’actions d’aide au développement. Nous ne voulons absolument pas dégager de sentiment néo-colonial, ou entreprendre une aide au développement présupposant beaucoup d’administration et de bureaucratie. Le terme partenaire- participant, est un terme qui nous a plu car il exprime une sorte d’égalité et confirme bien que nos efforts sont véritablement souhaités.
Monsieur Barry a établi un document officiel pour que nous puissions, après avoir créé notre fondation, établir des objectifs concrets et mettre tout en œuvre pour les atteindre. << retour au bulletin d’informations
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